Reportage photo par Aymeric Picot.
Un défi inédit
Tara Polar Station est une embarcation atypique. Sa vocation ? Être emprisonnée dans la glace de l’Océan Arctique entre 350 et 500 jours. Faite d'aluminium et composée de 3 parties distinctes - la partie immergée du flotteur (fond) avec les locaux techniques, la partie émergée du flotteur avec les cabines et les locaux scientifiques, et la "géode" dans laquelle se concentrent le poste de commandement et les espaces communs (infirmerie, cuisine, etc.) -, la structure prend vie ici grâce à l’expertise des CMN.
Un espace de vie
De forme ovale, Tara Polar Station contiendra 12 cabines dédoublables, une cuisine, un laboratoire, des bureaux ou encore une infirmerie. Des aménagements seront en partie placés dans la zone supérieure du bateau appelée la "géode", avec le poste de commandement.
Un navire paré à toute épreuve
Voyager dans une eau à -50°C, envoyer une équipe pendant plusieurs mois au pôle Nord, gérer l’isolement et mener des recherches dans le seul océan polaire de la planète : plusieurs paramètres rendent ce projet spectaculaire. C’est le cas aussi de la présence de kérosène à bord, pour ravitailler les hélicoptères qui viendraient chercher d’éventuels blessés. Un élément majeur dans la conception du projet.
Un projet collectif
Ce chantier mené par les CMN mobilise jusqu'à 140 équivalents temps pleins selon les pics d'activité. Des moyens humains et un savoir-faire salués par la Fondation Tara. À terme, la station polaire accueillera 12 personnes l'hiver et jusqu'à 18 l'été. Marins, médecins, guides polaires, scientifiques et ingénieurs travailleront ensemble à bord.
Un projet à long terme
En 2025, Tara Polar Station prendra le large pour une campagne de tests au Groenland. Elle reviendra ensuite en France pour les derniers ajustements techniques avant de faire cap vers le pôle Nord. Entre 2026 et 2046, il s’agira d’étudier le changement climatique et son impact sur la biodiversité. Un projet à la hauteur des enjeux environnementaux actuels.