Le Hackathon est de retour

Déjà 4 ans que la 1ère édition d'Ocean Hackathon faisait escale dans le Cotentin. 

Ocean Hackathon, dont c’est la 8^ème édition portée par le Campus Mondial de la Mer basé à Brest, est une compétition internationale dont l’objectif est de développer un projet maritime à partir de données numériques. Pendant 48h, sans relâche, les équipes font bouillir leurs neurones et s’affrontent devant un jury qui désigne le meilleur projet à présenter à la grande finale qui se déroule à Brest. En 2019, l’équipe locale gagnante avait présenté l’appli Pêche’App qui avait fait bonne impression lors de son passage.

Le rapport à la mer est inscrit dans les gènes du Cotentin. Avec ses 220 km de côtes, ses plages, ses ports et ses produits de la mer exceptionnels, notre territoire a toutes les ressources pour être un territoire maritime de premier plan. Cette excellence, l’Agglomération souhaite la valoriser autour de la marque Nous Sommes Terre Bleue Le Cotentin, un outil pour affirmer nos atouts maritimes dans de nombreux domaines comme la formation, l'industrie, la recherche, l'innovation, le mode de vie, etc.

La participation à Ocean Hackathon s’inscrit pleinement dans cet objectif pour mettre en valeur les compétences de nos étudiants et leur capacité à innover.

Le Cotentin accueillera la seconde édition d’Ocean Hackathon sur son territoire, qui se déroulera du 17 au 19 novembre 2023. 

Vous êtes majeur/e et étudiant/e, salarié/e, entrepreneur/e, enseignant/e, ou chercheurs/euses avec des compétences en IT, informatique, application mobile, graphisme, analyse des données, océanographie, géophysique, géotechnique, technologie et installation maritime, communication et marketing ou droit ?

C’est donc l’événement de l’année que vous ne devez pas rater !

Tout le matériel et les approvisionnements nécessaires à la réalisation du challenge sont offerts à nos participants pendant toute la durée de l’événement.

Choisissez un des trois challenges, ci-dessous, et inscrivez-vous dès maintenant sur : Local edition in Cherbourg (France) (campusmer.fr)

Inscription gratuite et ouverte jusqu’au 12 novembre 2023.

Exceptionnellement, vous aurez accès à des données numériques et maritimes non accessibles au public qui seront mises à votre disposition pour l’occasion.

Vous formerez des équipes de 5 à 8 personnes et serez en compétition avec 14 autres territoires français ou étrangers comme Rimouski au Canada ou Kuala Lumpur en Malaisie.

Chaque équipe proposera un prototype du challenge et un jury constitué d’experts de différents domaines désignera le meilleur des 3. L’équipe qui gagnera le prix de Hackhathon d’or partira en finale à Brest pour une compétition mondiale.

Ensuite, par ordre de notation du jury, le prix de Coup de Cœur du Jury sera offert au deuxième prototype et le prix d’Avenir Bleu sera attribué au troisième.

Tout le financement de la participation à la compétition finale à Brest sera pris en charge par l’Agglomération du Cotentin.

Challenge 1 - Qualité de l'eau et réseaux trophiques 

Dans le cadre des appels d’offre éoliens en mer, le comité de façade a statué que seuls des parcs éoliens posés seront développés dans la Manche Est Mer du Nord. L’installation d’éoliennes en mer requiert une fixation au sol. Dans le cas des éoliennes posées, différentes technologies existent telles que :

• Les fondations en jacket

• Les fondations en mono-pieu

• Les bases gravitaires

Chacune des technologies mentionnées présentent différents avantages et inconvénients. Le choix de la technologie de fixation se fait vis-à-vis des conditions géophysiques, géotechniques, bathymétriques et océanographiques. L’installation des fondations implique différents impacts environnementaux qui peuvent être physiques (vibrations, émissions de sons, perturbations des courants, remise en suspension de sédiments etc…). La remise en suspens de sédiments peut augmenter la turbidité pendant les travaux d'installation. L'eau environnante se trouble, ce qui peut limiter la pénétration de la lumière dans l'océan et freiner le développement des végétaux aquatique, à la base de la chaine alimentaire. Ainsi, il est nécessaire de quantifier la turbidité générée par les travaux afin d'évaluer leur impact sur les réseaux trophiques associés à la zone d’implantation. Ces impacts peuvent être soit mesurés in-situ, soit modélisés à partir des jeux de données existants. La mise en place de mesures de réduction ou d'évitements de type scrubbers pour l'offshore pétrolier doivent être étudiée pour les adapter à l’éolien offshore afin de limiter la turbidité."

Ce qui est attendu pendant 48 heures : une collecte de données et une liste de mesures ayant pour objectif de limiter la turbidité dans les zones des parcs éoliens en mer"

Challenge 2 - Évolution altimétrique des plages (Alti'plage) :

Le Département de la Manche est un acteur engagé depuis plus de 30 ans pour le suivi du littoral. Ayant bénéficié d’un partenariat avec l’Université de Caen jusqu’en 2022, à présent achevé, le Département a fait le choix dans le cadre de sa nouvelle politique pour une gestion durable des risques naturels littoraux (2022-2028), d’établir de nouveaux partenariats, de capitaliser et valoriser les connaissances sur le littoral, mais aussi d’encourager le développement des suivis citoyens du trait de côte. Dès l’origine, un réseau de repères en bois a été mis en place sur les hauts de plage du département pour mesurer 2 fois par an :

• L’évolution altimétrique des plages à partir de la comparaison de profils et de mesures de variations ponctuelles du niveau de sable à la base des bornes placées sur les hautes plages

• L’évolution planimétrique du trait de côte matérialisé, en fonction de la tendance évolutive, par une limite de la végétation vivace ou une microfalaise dunaire d’érosion.

 Nous souhaitons réutiliser les 156 stations réparties sur toutes les façades du littoral manchois dans le cadre d’un suivi participatif de l’évolution altimétrique des plages afin d’obtenir des mesures plus fréquentes et sensibiliser les manchois aux problématiques actuelles d’érosion des littoraux. Grâce à une démarche simple et accessible à tous, nous aimerions développer un outil permettant de connaitre le niveau de sable d’une plage à partir de photos (smartphones) en utilisant ces repères en bois et remonter cette information jusqu’au site web du département afin de rendre ces suivis disponibles à tous."

Ce qui est attendu pendant 48 heures : Créer un outil numérique interactif

Challenge 3 -  L’image au cœur de l’analyse du milieu marin :

La remontée actuelle du niveau des mers est une des manifestations les plus préoccupantes du réchauffement climatique. Partout sur la planète, le niveau de la mer a augmenté plus rapidement ces 100 dernières années que pendant les 6 000 années précédentes. Il faut donc se préparer, partout dans le monde, à plus d’érosion. Si les falaises feront l’objet d’effondrements, les plages, et en particulier celles constituées de sables, continueront de perdre du terrain à une échelle beaucoup plus importante. L’épuisement du stock sédimentaire sableux constitue aujourd’hui la première cause d’instabilité du littoral et d’érosion côtière.

Notre projet a pour objectif de mettre à disposition du public, en temps réel, des images des fonds sédimentaires de la zone côtière afin d’en réaliser un monitoring.

Ces informations, pour être utiles, devront être couplées avec des informations obtenues à partir des bases de données (météorologie : vent ; hydrodynamique : houle, marée) mises en place par les organismes d’état.

Plusieurs applications complémentaires sont envisagées telles que :

1) Une simple visualisation des fonds marins pour une approche ludique ouverte à tous 

2) Une analyse comparative avec les données environnementales pour mieux comprendre la dynamique des sables dans la zone étudiée.

Tout au long du développement du projet, une attention particulière sera portée sur la réduction de son coût afin de le rendre utilisable par le plus grand nombre.

Ce qui est attendu pendant 48 heures : Un outil d'affichage et de transmission d'images sous-marines